Par le Docteur Henry G. BIEHLER ,13,5 x 21 cm, 259 pages
Disponible à Colmar.
"...J'ai commencé à soupçonner les relations étroites entre la santé et l'alimentation quand, au début de ma carrière de jeune docteur surchargé de travail, ma propre santé vint à chanceler. (j'ai eu l'occasion de le dire, pour être un bon médecin il faut avoir été malade), J'ai été, depuis toujours, un homme d'une grande curiosité, et, au cours de mes investigations sur la chimie de la nutrition, j'arrivai à la conclusion que je devais, pour ma part, renoncer aux drogues et ne plus considérer que mes aliments comme mes seuls médicaments. Je ne fus pas long, aprés des essais répétés et contrôlés, à appliquer le même système dans le traitement de mes malades.
Mes collègues à l'époque, pensaient que j'avais perdu la tête. Mais le temps n'a fait que renforcer ma conviction.
Actuellement nous sommes dans une époque non seulement atomique mais aussi antibiotique, c'est un âge ténébreux, un âge où la plupart de mes collègues, pour soigner un malade, consultent un volume aussi épais que l'annuaire des téléphones de la ville de Paris. Ce livre contient les noms de milliers de drogues destinées à soulager les maux des humains souffrant d'une multitude de maladies, et parmi lesquelles le docteur décide de prescrire une pillule rose-bonbon ou bleu-ciel à son patient.
Beaucoup trop de ces drogues miraculeuses sont lancées avec un grand tapage publicitaire puis, se révélant dangereuses, elles sont discrètement écartées pour être remplacées par des drogues nouvelles et plus puissantes, prétendues capables de guérir toutes les maladies de l'humanité.
J'ai écarté les drogues en partie parce que j'avais commencer à méditer un vieux truisme médical selon lequel c'est la nature qui accomplit la véritable guérison, avec l'aide des défenses naturelles du corps. Je persiste à croire que la nature, sous certaines conditions, est toujours le plus grand guérisseur. Le rôle du médecin est de collaborer avec les forces naturelles, de jouer un rôle d'assistant et non de vedette. La nature se moque des slogans publicitaires tels que "Pour vous sentir mieux plus rapidement...", car elle prend son temps en opérant lentement, progressivement, comme elle fait pousser les plantes, un petit peu plus chaque jour. Les animaux malades se reposent ou dorment et refusent toute nourriture jusqu'à ce que la nature les ait guéris.(C'est le principe du jeûne)
J'ai été en désaccord avec les médecins qui bourrent l'homme malade et épuisé, de puissantes drogues toxiques, et qui sont ensuite obligés d'avoir recours à d'autres drogues pour remédier aux remèdes précédents. Pour ma part, je fais jeûner le patient avec des potages de légumes et des jus de fruits pour donner aux organes épuisés du corps la possibilité de se débarrasser de leurs déchets et de guérir.
J'ai fait descendre le révéré Pasteur de son piédestal. Des années d'observation et d'expérimentation m'ont appris que les germes ne provoquent pas la maladie. Les germes sont de simples accompagnateurs, toujours présents, et capables de se multiplier dans un organisme malade parce que son fonctionnement est déréglé.
En bref, voici ma position : des aliments non convenables provoquent la maladie, une nourriture appropriée guérit la maladie.
Des patients vinrent me trouver, venus de prés et de loin (et même de l'étranger) en un flot ininterrompu, sept jours par semaine, pour apprendre comment une nourriture appropriée, spécialement sélectionnée pour leur cas particulier, pourrait les guérir.
La vérité, c'est que 80 à 85% de toutes les maladies sont auto-limitées, c'est à dire qu'elles vont au bout de leur route et l'individu guérit. Pour ma part, j'ai choisi de croire que la plupart des drogues sont inutiles et même nuisibles....
Il est donc compréhensible que si vous avez l'audace de mentionner la diététique comme un traitement possible de la maladie, on vous écoutera avec un scepticisme non dissimulé. Si vous suggérez que le régime peut jouer un rôle dans l'arthrite, on lèvera les bras au ciel avec horreur...
Le docteur Frederick Hoffmann, chef statisticien d'une importante compagnie d'assurances, a écrit un livre sur le cancer et le régime alimentaire, dans lequel il conclut : "Je suis persuadé que l'influence du régime alimentaire sur le cancer peut être considéré comme un facteur de cause à effet". Pourtant c'est encore une hérésie de mentionner régime et cancer dans la même phrase, ou de parler des rapports entre régime et n'importe quelle maladie que la profession médicale prétend seulement pouvoir guérir par pillules ou par piqûres....
Il faut que le patient ait la volonté de guérir, il doit se guérir lui-même. Je ne peux pas faire plus que d'aider en adaptant sa nourriture à son cas particulier."
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